25 mars 2012

Printemps

Qu’il fait beau !

Tellement beau que l’envie me prend d’arrêter un moment ma conversation sur cette page

Et , pour me faire pardonner , j’ai voulu partager un poème d’Alfred de Musset

« La nuit de mai »

Parce que je le connaissais par cœur quand j’avais dix sept ans

Et que je le récitais devant Madame Abdellazis , mon professeur de littérature adorée

« la mère Abdel « comme nous l’appelions alors , pour faire comme tout le monde

Madame Abdellazis ,interloquée devant tant d’élan ,

Tellement habituée à mon mutisme d’ado

« Poète , prend ton luth et me donne un baiser ;

La fleur de l’églantier sent ses bourgeons éclore,

Le printemps naît ce soir ; les vents vont s’embraser ;

Et la bergeronnette , en attendant l’aurore ,

Aux premiers buissons verts commence à se poser.

Poète , prend ton luth et me donne un baiser .

06 mars 2012

A propos d'uniforme

Oh no-o-on !

Pas ça !

« Ma doué ! » comme aurait dit ma nainaine .

Quand j’ai découvert hier l’uniforme des élèves de l’internat d’excellence de Sourdun en Seine et Marne , j’ai été consternée !

Je ne parlerai pas du fond , de l’idée , je suis plutôt pour !

Je parlerai du style .

Pourquoi les engoncer dans ces habits du dimanche alors que nous sommes en 2012 où les tissus en stretch et les mailles sont si facile à porter , sans compter l’entretien , le repassage des chemises blanches , le nettoyage des costumes noirs , à sec je suppose !

On a bien allégé les costumes dans la gendarmerie : pulls en côtes anglaises si seyantes et si agréables car prenant la forme du corps .

J’ai vécu quinze ans dans les Dom-Tom où l’uniforme est obligatoire dans tous les établissements scolaires , mais les élèves sont à l’aise : jean et polo clair ! IMPECCABLE !

Pourquoi n’a-t-on pas demandé à un couturier de penser à cet uniforme , on l’a bien fait pour les gilets jaunes et de tout temps les tenues des hôtesses de l’air sont sorties de l’imagination des créateurs ;

Qu’on ne me fasse pas croire que le coût aurait été différent : ces couturiers savent se mettre au niveau de tous quand ils travaillent pour les grandes enseignes style « H&M » .

Pourquoi ne leur avoir pas proposé un jean droit ou une jupe , bien pour les ronds et les minces , un polo blanc ou bleu , à manches longues , agrémenté de l’écusson de l’établissement ( on aurait même pu demander aux élèves de le dessiner et on aurait choisi celui qui aurait plu à la majorité ) une écharpe unie , un blazer gris ou marine en jersey et des chaussures en cuir .

Mais au moins qu’ils soient à l’aise car j’ai l’impression qu’on punit ces adolescents en leur faisant porter cet uniforme raide et totalement dépassé !

A quoi bon imiter les pays anglo - saxons ( Cambridge est Cambridge ) , ayons des idées ; Nous habitons un pays où les créateurs sont les locomotives du monde de la mode ; Ouvrons une manufacture pour façonner toutes ces pièces , il y aurait du travail pour toujours car ,de petits élèves français ,on ne manquera jamais

01 mars 2012

Des vacances à la mer

La maison s’est vidée : les voix criardes se sont éloignées pour une bonne petite heure sous la bonne garde de leur tante adorée .

J’ouvre en grand les baies -vitrées , m’assieds et ferme les yeux pour ne pas voir :

Les tapis de travers

Les « légo » éparpillés

Les dessins posés ça et là au grand dam d’ un Grandpa devant sa pile de feuilles qui maigrit à vue d’oeil

Les partitions non rangées après le concert des plus âgés pour les petits : Grieg , au clair de la lune

Les doudounes , les bonnets et les cache-nez jetés sur un fauteuil parce qu’aujourd’hui on ne veut plus les porter tellement le soleil brille

Les crayons en résine de synthèse sans bois , les feutres de couleur ultra lavable ainsi que les craies de coloriage tels un mikado autour de l’Ipad du Grandpa .

Et puis , je décide de m’habiller le mieux possible , de me farder un peu , de sortir mes boucles d’oreille , bref de m’occuper de moi depuis le temps que je n’ai fait que m’occuper d’eux .

Mais gare à celui ou à celle qui par hasard viendrait me rendre visite et ,devant son air effaré devant ce champ de bataille , oserait ouvrir le bec : »ma pôvre !«