29 mars 2008

Matinée printanière


Ballade au pas de course au Palais Royal !
Expliqué à Chouquette les Colonnes de BUREN
Humé au passage les gardénias en fleur ainsi que les jacinthes .
A peine quelques feuilles aux arbres mais , avec cette matinée ensoleillée , le feuillage va s’étoffer très rapidement .
An fond , je crois que j’étais blazée là bas devant toutes ces fleurs si parfaites qu’on les croyait en plastique , alors qu’à présent , je m’émeus devant les bourgeons ; je me rends compte du temps qu’il faut et surtout des rayons du soleil si nécessaires pour qu’une fleur éclose : on a encore plus envie de les respecter devant leur fragilité…
J’aime les saisons ; elles m'ont terriblement manqué...

26 mars 2008

"Maman"


Quel bel écrin que ce bouquet d'arbres nus dont les branches décharnées et noires font un écho aux longues pattes de l'araignée

"Maman"


Magnifique sculpture de Louise Bourgeois dont les oeuvres sont exposées en ce moment au Musée Pompidou .

En l'examinant de plus près , on devine dans son ventre grillagé , comme des oeufs , sorte de galets en marbre !

Quel talent !

Ballade parisienne


Promenade matinale aux Tuileries et se retrouver nez à nez avec "Maman"!

21 mars 2008

un froid de canard


Je vous avais dit qu'il faisait un froid de canard !!!
Ceux-là , je les avais trouvés au "Cèdre Rouge", avec la ferme intention de les amener en Guadeloupe ; j'avais même demandé au vendeur de bien me les emballer pour le voyage :"ka pati en gwadloupe! " dit -il à son patron et c'est là qu'il m'apprit qu'il avait vécu 10 ans en Martinique .
Et puis , ils ne sont pas partis , je savais qu'ils ne resteraient pas longtemps là-bas avec ma basse-cour en zinc disséminée dans le jardin tropical .
Ils ont l'air bienheureux quand même !

"Une journée particulière"

Journée IKEA : il suffit de prononcer ce mot , et on est heureux : I-K-E-A , le sourire se forme naturellement !
Pas de souci , même si l’A4 est encombrée comme pour une veille de grand week-end !C’est toujours le même enchantement : d’abord , on sait qu’on va dépenser de l’argent et ça , c’est excitant !
Déjà , on commence à rêver , en arpentant calmement les allées à la découverte de déco sensationnelle : cette belle coupe à fruit en inox : je la glisse dans le grand sac jaune puis je la redépose à sa place ; de toute façon , on la retrouvera au coin cuisine alors pourquoi s’encombrer si tôt ! » Et la ballade continue : cette housse de couette avec de grosses marguerite dans les tons noir/blanc , quel graphisme ;je m’en souviendrai quand nous serons à la literie …
Pour peu qu’on choisisse d’y etre entre 13 heures et 15 heures , un petit détour au restaurant : un bon saumon norvégien , un café et ça redémarre !
On descend l’étage et nous voilà au rayon ustensiles de cuisine : alors là , vous vous lachez devant ces batteries inox si belles : « tous feux , même induction « : et la fameuse pince pour retourner la viande sans se brûler ( je l’ai découvert en regardant TV cuisine …)
Et voilà les verres comme celui que UBU a brisé d’un coup de queue en se collant à la table basse , trop content de participer à l’apéritif , pour peu qu’il hérite d’une rondelle de saucisson !( gros bisous Ubu , sans oublier Gala … )
Et nous voilà dans la literie : on saute sur la couette en marguerite …
Aux Luminaires , on se dit que « bon ce sera pour la prochaine fois « quoique … une boule japonaise … un rien … si beau !
Finalement , on a été raisonnable …mais c’est sans compter sur la dernière partie du magasin , le coin des bibelots et des plantes .
Et c’est tout heureux qu’on reprend le chemin du retour , la voiture soudain encombrée de plants de buis ( en fleur et ça sent si bon ! ) .Et dans les embouteillages , on dépasse de temps en temps d’autres voitures , avec à l’arrière , un bouquet de palmes ! Au volant , des personnes tout sourire …. malgré le traffic dense de l’A4.
Dans deux jours , ce sera « Pâques aux tisons « , il fait un froid de canard

17 mars 2008

respectueuses pensées


Une pensée pour un de mes Maîtres qui vient de s’en aller …
Il s’appelait Gérard Le Manceau et avait son atelier à Trébeurden .


L e jour où je suis entrée dans son atelier , toute timide , avec une soif d’apprendre , il avait posé devant ses élèves une pile de torchons , tous de couleur bis et nous a demandé d’en faire un tableau !

j’aimais sa façon de travailler en fondu un peu à la Morandi .

Je me souviens , entre autre d’une série de toiles représentant l’ intérieur d’une vieille demeure abandonnée de Lannion : de grandes pièces vides …et pourtant , on avait l’impression que quelqu’un venait de quitter la pièce … ses œuvres semblaient habitées !

Quand j’ai quitté son atelier , il y a treize ans et demi, date à laquelle je suis partie en Guadeloupe , il m'avait montré son dernier tableau : je me souviens d’une porte entr’ouverte avec la poignée au premier plan et une enfilade de pièces à travers l’entrebaillement de la porte : rien…. apparemment….mais c’était sublime !

C’est le propre de l’art , de faire du Beau avec du rien .

Il aurait eu soixante ans le premier avril .
En souvenir de lui , je joins une photo du tableau de PAUL DELVAUX "L'homme de la rue " , peintre qu'il aimait tant .

16 mars 2008

Le buis de Saint Merri

Jour des Rameaux avec Chouquette !
nous avons admiré le marbre ancien du sol de Saint Merri, en damier , en mozaïque ainsi que les immenses tableaux bibliques : ça me donne envie d'en peindre une copie pour chez moi , une immense toile ! pourquoi pas "La fuite en Egypte " ! Ou alors , je la traiterai en art brut : je prendrai comme modèle les sculptures de St Thégonnec mélangées à celles de Haïti ! Oui , je crois que je vais le faire ... ce seront mes gammes avant de commencer une autre peinture ! ( je ne sais pas encore laquelle ! ) Face à Rouzic au lieu de Marie Galante , il y aura sûrement du nouveau !



chère annie, même paris prend des airs souriants en toute saison au travers de ton regard, le gris s'anime avec ta palette de couleurs....jolie leçon!!sympathique description qui donne envie d'y aller jeter un coup d'oeil, on plongerait presque dans "ta" seine....rendez-vous prochainement pour découvrir le tableau en projet et d'autres regards sur "ta" capitale. fidèlement. martine

15 mars 2008

Petites giboulées de mars

Quel doux nom pour cette grisaille de mars !
On n’avait plus l’habitude de lever les yeux au ciel ; de toute façon , un grain ne durait que trente secondes , le temps d’une averse crépitante et aussitôt , le soleil implacable !
Et voilà que je scrute le ciel : gris clair homogène , comme un brouillard dans le ciel : on va pouvoir sortir !
Sur la place de l’Hotel de Ville , je laisse Chouquette courir… Quelques gouttes de pluie quand nous croisons le portrait d’ Ingrid Bettancourt ; je m’arrête et je la regarde :son visage semble mouillé par la pluie qui tombe à cet instant mais ce ne sont pas ces quelques gouttes fraiches qui lui collent ainsi les cheveux sur le front ou qui font luire l’arête du nez , c’est hélas la moiteur de l’enfer vert qui l’emprisonne qui la trempe ,à moins que ce soit la fièvre …Quand cela va-t-il finir ? Je regarde les dalles grises de la place . Une tristesse commence à m’envelopper ; même les jets d’eau sont gris …
Soudain , une odeur fraîche … celle du buis , je ne peux pas me tromper et effectivement de petites feuilles rondes vert- cru auréolent d’une façon hirsute les plants bien alignés des plate-bande : ça pousse dans tous les sens en une anarchie toute joyeuse avant que le sécateur ne vienne les rappeler à l’ordre . Et tout à coup , je suis attirée par toute la gamme de vert que Paris veut bien nous offrir ! ( j’ai l’impression que c’est cette façon de rentrer dans un jeu , dans un rêve qui me sort de la mélancolie… et c’est toujours ainsi …Quelquefois , je me dis que c'est une douce folie...)
Nous traversons le pont , la Seine est verdâtre : ( terre verte + blanc titane ) . Devant l’Hotel Dieu , les arbres sont encore nus : à peine quelques bourgeons , seul celui qui est au coin , face à Notre Dame est plein de jeunes feuilles d’un vert tendre (cobalt+ jaune de cadmium clair ) : bonne exposition ou miracle !
Toujours autant de monde … quelle foire …. Vite , nous nous engouffrons dans le jardin qui longe la cathédrale :à travers la grille qui la ceint ,on aperçoit comme un cimetière de pierre : en effet , là sont entreposées les gargouilles ou ce qu’il en reste , des pierres de taille sur lesquelles se prélassent deux chats noirs : mes « miaou –miaou » éveillent leurs yeux vert (cobalt+ocre+blanc de zinc ) .
Un petit peu de balançoire et nous continuons notre promenade : sur le pont qui mène à l’Ile St Louis , Chouquette est subjuguée par un accordéoniste : ses grands yeux bleus n’en reviennent pas !
On prend notre temps et on écoute .
En face , un orchestre de jazz : décidément Paris offre à tout moment du bonheur .
La Seine est verte . Un hors bord fonce en faisant de grands ronds dans l’eau .
On croise une jolie parisienne rousse , les cheveux bouclés dansant au rythme de son pas : orange !!!
Il me faut trouver la troisième couleur , la complémentaire : ce sera le violet ( outremer + carmin ) des pensées qui brodaient les parterres du jardin de Notre Dame .