A onze heures à la cathédrale pour baptiser « Amour de ma vie 4 «
ventrée de dragées et plein de babillages ,
« Amour de ma vie 3 « épuisée d’avoir tant fêté son petit frères’endormant dans mes bras alors que je lis une histoire
( « La petite vache qui n’avait pas de taches « )
Et puisun petit séjour à Gien, ballades bucoliques le long des canaux , croisant des péniches au fil de l’eau
Et Bordeaux et Gujan
Et la ville d’étéet ses galeries de peinture
des soirées entre amis
etle rêve d’une future escapade sur la côte de Coromandel
Et Notre Dame des Aydes
dormir dans la chapelle
autrefois refugedes filles de bonne famille
confiées aux religieuses car elles avaient fauté …
Et sous les ogives de pierres blanches
écouter « Amour de ma vie 2 « têter son pouce avec Nin-nin
Et la sortie d’école et la musique et le petit tutu
Et retour à Parisavec ses rues pleines de belles parisiennes
Et ce soir« tomtom Tom « au téléphone
petite conversation entre « Amour de ma vie 3 « et 1er et 2
et leur oncle qui , pour eux est le Messie…
en résumé :
Medaille – cathédrale – baptème – la petite vache qui n’avait pas de taches – Gien – Bordeaux – la ville d’été – Coromandel – N D des Aydes – chapelle – musique – tutu – tomtom Tom .
Peut-être faut-il avoir vécu là-bas pour le connaître un peu plus .
Dany Laferrière , celui qui m’a donné son cœur * , est un écrivain d’origine haïtiennequi a dû émigrer pour échapper aux foudres de Papa Doc et de bébé !
Et ce livre raconte son retour au pays natal après la mort de son père ; retour dans ce pays qui , au lieu d’émerger de l’horreur après le départ du dictateur a basculé en enfer !
Et tout au long de son récit , on visite son pays et ses gens , les intellectuels , écrivains et peintres : du quartier " Jalousie " à la " cité soleil " , de Port-au-Prince à Pétionville en passant par Les Abricots.
Une promenade nostalgiquedans un pays qui n’intéresse personne ; dans ce paysqui paie si cher sonindépendance ; dans ce pays qui écritetpeint accompagnéd’une des musiques les plus belles au monde .
… " L’Enigme du retour " n’est cependant pas que le roman psychologique de l’exilé. C’est aussi un foisonnant recueil de croquis, d’instantanés, de choses vues, entendues et respirées, de notes prises sur le vif mêlées aux échos du passé. C’est formidablement vivant. Le verbe poétique de Dany Laferrière enchante le livre et, en dépit de la mort qui y a fait alliance avec le soleil, l’on se prend à rêver de Haïti. »...
* je l’avais rencontré à la résidence départementale à Pointe-à-Pitre , juste le temps d’attraper un de ses livres dans ma bibliothèque , tout piqué d’humidité mais qu’importe ! Ne m’avait-il pas dit que son livreavait l’air de bien vivre, ce livre dans lequel il m’a écrit « àAnnie à qui je donne mon cœur « ...
Le vent avait chassé les nuages et c’est sous un ciel bleu que nous sommes arrivées au Château de la Roche Jagu .
Le long de l’allée centrale , plantée de jeunes chênes, on pouvait caresser les rondeurs
des belles sculpturestaillées dans le chêne centenaire qui gisait face au château ;
On allait alors découvrir une expositiond’une douceur à nous émouvoir, nous , mères superlatives !!!
Maurice Denis
Les toiles relatives à Perros-Guirec ,à la Clarté et à « Silencio » , sa maison de Trestrignel.
Et nous voilà baignées dans des bleus et des roses , bleu de la mer et du ciel , turquoiseallant jusqu’au vert céladon , et rose , rose de la côte et seschaos de granit
Marthe , l’épouse et la muse , le modèle et la maman , entourée d’enfants , dans le jardin , sur la plage de Trestrignel , dans le salon de « Silencio » , au pardon : un florilège de peintures intimistes d’une grande douceur
le jaune de la mer , le rose des ombres et le turquoise de la lumière !
les aplats cernés du style NABIS
les scènes religieusesmêlées au quotidien
le décor d’une chambre
celui de la salle à manger : cette procession des quatre filles du peintre portant les plats et les corbeilles de fruitsparmi les tables garniesdescrustacés du pays et des primeursde la campagne avoisinante
Les régates
Les baigneuses où on ne peut s’empêcher de penser à Matisse
Bref un bainde couleurs douces d’où l’on sort sereines , comme béniespar la grâce de cette peinture …