Pointe-à-Pitre

Une dernière ballade à Pointe-à-Pitre ;
Quelques paperasses à régler à Jarry , la ville des affaires : zone industrielle abominable , où l’on trouve tous les temples de la consommation , un traffic assourdissant de 4 fois 4 (ça , je l’ai lu pour la première fois chez LE CLEZIO…) , une vulgarité …. Un seul refuge pour moi , la plus grande librairie de la Guadeloupe avec des libraires comme on aimerait rencontrer souvent : je repars toujours avec une dizaine de livres : c’est bien simple , sur le secrétaire de ma chambre , il y a toujours une pile de bouquins ; à mi-pile , je commence à stresser par crainte d’etre en manque et à l’avant-dernier livre , je cours chercher « ma came » à la Librairie générale …
Par contre , j’adore le cœur de la ville , avec ses rues bordées de vieilles demeures coloniales ; quand je m’y promène , je me vois dans un roman de PEPIN et je jette toujours un coup d’œil chez le coiffeur pour hommes de la rue Vatable : il a l’art de tailler les tignasses afro en coiffures très élaborées . J’aime aussi admirer les tissus , le madras en particuliers ainsi que les rares ateliers de couture et les tenues créoles : ces magnifiques robes que portent les belles antillaises , parfois taillées dans des cretonnes d’ameublement ; je me souviens d’une aux motifs d’agrumes (orange et citron ) ,et cette femme au port de reine !
J’y étais aujourd’hui et , à midi , nous déjeunions chez nos amis Chantal et Raymond ( le poète ) ; la photo de la ville est la vue de chez eux ; et pendant que nous dégustions un « coq sur pied *« des Grands Fonds , Alexandre s’entrainait au piano : la musique de « La leçon de piano » de NYMAN , moment délicieux .
*un coq sur pied vit en pleine nature ,c’est pour cela que la chair est très ferme , surtout les cuisses ! des cuisses de champion de course à pied , pensez ! quand on veut l’attraper , il court plus vite que jamais …pas fou…
Sur ce , je m’arrete d’écrire car dans quelques heures , plus d’ordinateur , il sera emballé !
Quelques paperasses à régler à Jarry , la ville des affaires : zone industrielle abominable , où l’on trouve tous les temples de la consommation , un traffic assourdissant de 4 fois 4 (ça , je l’ai lu pour la première fois chez LE CLEZIO…) , une vulgarité …. Un seul refuge pour moi , la plus grande librairie de la Guadeloupe avec des libraires comme on aimerait rencontrer souvent : je repars toujours avec une dizaine de livres : c’est bien simple , sur le secrétaire de ma chambre , il y a toujours une pile de bouquins ; à mi-pile , je commence à stresser par crainte d’etre en manque et à l’avant-dernier livre , je cours chercher « ma came » à la Librairie générale …
Par contre , j’adore le cœur de la ville , avec ses rues bordées de vieilles demeures coloniales ; quand je m’y promène , je me vois dans un roman de PEPIN et je jette toujours un coup d’œil chez le coiffeur pour hommes de la rue Vatable : il a l’art de tailler les tignasses afro en coiffures très élaborées . J’aime aussi admirer les tissus , le madras en particuliers ainsi que les rares ateliers de couture et les tenues créoles : ces magnifiques robes que portent les belles antillaises , parfois taillées dans des cretonnes d’ameublement ; je me souviens d’une aux motifs d’agrumes (orange et citron ) ,et cette femme au port de reine !
J’y étais aujourd’hui et , à midi , nous déjeunions chez nos amis Chantal et Raymond ( le poète ) ; la photo de la ville est la vue de chez eux ; et pendant que nous dégustions un « coq sur pied *« des Grands Fonds , Alexandre s’entrainait au piano : la musique de « La leçon de piano » de NYMAN , moment délicieux .
*un coq sur pied vit en pleine nature ,c’est pour cela que la chair est très ferme , surtout les cuisses ! des cuisses de champion de course à pied , pensez ! quand on veut l’attraper , il court plus vite que jamais …pas fou…
Sur ce , je m’arrete d’écrire car dans quelques heures , plus d’ordinateur , il sera emballé !
(je viens de retrouver dans mon ordi , le petit texte qui suit ; encore quelques mots avant de plier définitivement bagage!)
Le 4-3-8
Ce matin- là , j’étais descendue à la plage… pour une dernière fois : fouler le sable , trouver peut-être encore quelque trésor , regarder la mer au-delà de la barrière de corail , cette mer que je retrouverai de l’autre côté , pas tout à fait du même bleu ! ici , j’avais l’habitude de la traiter eu bleu touareg , puis une ligne d’indigo , puis une barre blanche d’écume , enfin le turquoise du lagon (bleu touareg + une pointe de jaune de cadmium clair + un blanc de zinc) Eh bien , je n’aurai juste qu’à ajouter un nuage de blanc titane pour trouver le vert céladon du côté des Sept Iles !
Puis j’ai rejoint tranquillement ma petite case créole toute blanche dans son écrin de verdure …
Ils sont arrivés vers les huit heures , une équipe de trois et se sont dispatché le travail , en vrai pro ! pas de mots inutiles .
Ce matin- là , j’étais descendue à la plage… pour une dernière fois : fouler le sable , trouver peut-être encore quelque trésor , regarder la mer au-delà de la barrière de corail , cette mer que je retrouverai de l’autre côté , pas tout à fait du même bleu ! ici , j’avais l’habitude de la traiter eu bleu touareg , puis une ligne d’indigo , puis une barre blanche d’écume , enfin le turquoise du lagon (bleu touareg + une pointe de jaune de cadmium clair + un blanc de zinc) Eh bien , je n’aurai juste qu’à ajouter un nuage de blanc titane pour trouver le vert céladon du côté des Sept Iles !
Puis j’ai rejoint tranquillement ma petite case créole toute blanche dans son écrin de verdure …
Ils sont arrivés vers les huit heures , une équipe de trois et se sont dispatché le travail , en vrai pro ! pas de mots inutiles .
L’un s’est approprié le « fragile » , le second , les meubles et le troisième , ce qu’il restait à empaqueter .
A onze heures , je leur ai offert un jus de maracudja puis le travail a repris avec de temps en temps un petit conseil quand j’avais du mal à trouver un contenant pour une de mes poteries : il fallait quelquefois inventer un carton à la forme appropriée ; on serrait une poterie dans un oreiller et on le bloquait dans le carton adéquat ; Petit à petit , ils prenaient un grand soin pour ce qui pour moi était des trésors .
Quartorze heures approchaient et tout le monde était à sa tache : je découvrai dans le réfrigérateur une des dernières denrées, un saucisson que je détaillai en tranches ,accompagné de pain : je leur proposai une petite pause, avec un verre de Bordeaux s’ils le désiraient , mais non …
A seize heures , tout était terminé : la maison était vide avec seule une vieille télé qui proposait un match de foot « Manchester-Lyon « avec un son d’outre-tombe…crach-crach-crach…
La journée se termina devant le poste avec un petit punch pour se donner la forme !
Quartorze heures approchaient et tout le monde était à sa tache : je découvrai dans le réfrigérateur une des dernières denrées, un saucisson que je détaillai en tranches ,accompagné de pain : je leur proposai une petite pause, avec un verre de Bordeaux s’ils le désiraient , mais non …
A seize heures , tout était terminé : la maison était vide avec seule une vieille télé qui proposait un match de foot « Manchester-Lyon « avec un son d’outre-tombe…crach-crach-crach…
La journée se termina devant le poste avec un petit punch pour se donner la forme !