29 mars 2010

Les Indes occidentales


Deux semaines déjà !

Depuis cette descente sur Pointe-à-Pitre où , entre la beauté des fonds marins que l’avion rasait et les mots de Rabindranath Tagore que je lisais ,mon cœur balançait !

Et ce premier réveil , de « granbonheur « avec le décalage ; quand à cinq heures , le jour se lève, la noirceur de la nuit cède la place à une voûte céleste légèrement rosée et bleutée du côté de la Pointe des chateaux avec , par-çi ,par-là quelques nuages gris-mauve tigrés .

Les massifs du jardin , ombres sombres dentelées sur le pourtour , dévoilent progressivement le rouge-bordeaux des grappes de laurier- rose ; le jasmin alourdit déjà l’air ambiant et le premier pépillement nous arrive .

Dans quelques minutes , il fera jour !

»…Tout le paysage dormait dans l’ombre comme l’esquisse encore vague de quelque création à venir « R.Tagore (La maison et le monde ).

Et la plage de l’UCPA , toujours aussi belle : bleu – bleu- blanc –bleu : quatre rayures : le ciel , les grands fonds , le trait blanc de la barre et le bleu turquoise du lagon !

Tout est calme ; on devine le roulement des fonds marins au loin , le petit frétillement des vagues qui bordent la plage et le cliquetis des palmes des cocotiers en bruit de fond ; de temps en temps ,dans le bleu du ciel , une frégate se laisse planer au gré des alyzés .

Il est neuf heures ...

Et tout à coup , une nuée d’écolières déboule sur la plage ; de si jolies fillettes en maillot , la classe de CM2 de l’école du bourg dans laquelle une petite se détache : elle est toute ronde comme savent l’être encore des gamines de dix ans , la peau , aux reflets bleus dans le soleil tellement elle est d’une beauté noire , et comme si sa maman voulait la rendre encore plus jolie , ce choix de maillot outremer agrémenté de grosses fleurs d’hibiscus turquoise se terminant par un gros volant !

Et ,alors que le maître n’a pas encore donné l’ordre du bain , cette si jolie petite fille se met à danser ; un pas , deux pas , contre-temps … une salsa ! entraînant toute la classe , qui se range en carré ( un peu comme on le faisait pour danser le madison ) et se met à se déhancher : quel joli spectacle , quelle fraîcheur instantanée !

Puis le maître donne l’ordre de se baigner et tout le groupe plonge dans le lagon ; cinq petites minutes et elles s’en vont comme elles étaient venues : c’était la récréation à l’école de St François !

J’ai trouvé cela absolument idyllique !

2 Comments:

Anonymous martine a a dit...

l'insouscience même... loin des affres et des miasmes de nos villes occidentales, (civilisées?)
autre lieu autres coutumes; autres plaisirs, naturels, spontanés, esprits légers....
souvenirs souvenirs... merci annie de ce clin d'oeil souriant, de cette bouffée joyeuse.

31/3/10 08:08  
Blogger Annie Ranguin a dit...

oui Martine , vraiment un autre monde , l'impression de vacances à perpétuité ; soleil , alysées , ambre solaire etc etc
difficile quelquefois de se mettre sur internet...

3/4/10 15:31  

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