La Nuit
La nuit , quand ma chambre est toute zèbrée des lumières du port que filtrent les jalousies , j’aime me lever et regarder au-delà de ces persiennes blanches comme mes nuits .
Le ciel est noir , outrenoir , comme le dit Pierre Soulages ;
sur ce fond impénétrable , se détachent très haut , les palmes vert-de-gris d’un cocotier , battant la nuit asphyxiée d’un rythme languissant , telles des plumes d’autruche légères et duveteuses .
Le sol est taché de vert-fluo , sous les halos des lampadaires hallogènes
Le bassin , tel un miroir reflète les plots des pontons
Dans ce ciel sans étoiles pointent les mâts comme une armée de lances blanches
Et derrière les jalousies qui courent sur toute la longueur de ma petite chambre , un bouquet de multipliants se détache , encore plus noir , comme des ombres chinoises .
Les pales du ventilateur ronronnent ; quelques grenouilles croassent , attendant l’ondée tropicale qui donnera le « la » de leur sempiternelle chorale ;
Je ne dors pas , je pense et je lis Irène Frain : quel bon choix pour les vacances de partir avec son héro botaniste au fin fond de la Chine à la recherche d’espèces rares , orchidées bleues et pivoines noires !
Souvent je ne m’endors qu’à l’arrivée de l’aube , quand tout devient gris .
Quand je m’éveille , la chambre est baignée de lumière et l’ombre des jalousies tracent des raies grises sur le mur blanc , en ombres portées .
Seules les tentures de l’alcove et leurs motifs de bambous verts donnent la réplique au jardinet
et sous le gardénia en fleur
Une autre journée commence .
Le ciel est noir , outrenoir , comme le dit Pierre Soulages ;
sur ce fond impénétrable , se détachent très haut , les palmes vert-de-gris d’un cocotier , battant la nuit asphyxiée d’un rythme languissant , telles des plumes d’autruche légères et duveteuses .
Le sol est taché de vert-fluo , sous les halos des lampadaires hallogènes
Le bassin , tel un miroir reflète les plots des pontons
Dans ce ciel sans étoiles pointent les mâts comme une armée de lances blanches
Et derrière les jalousies qui courent sur toute la longueur de ma petite chambre , un bouquet de multipliants se détache , encore plus noir , comme des ombres chinoises .
Les pales du ventilateur ronronnent ; quelques grenouilles croassent , attendant l’ondée tropicale qui donnera le « la » de leur sempiternelle chorale ;
Je ne dors pas , je pense et je lis Irène Frain : quel bon choix pour les vacances de partir avec son héro botaniste au fin fond de la Chine à la recherche d’espèces rares , orchidées bleues et pivoines noires !
Souvent je ne m’endors qu’à l’arrivée de l’aube , quand tout devient gris .
Quand je m’éveille , la chambre est baignée de lumière et l’ombre des jalousies tracent des raies grises sur le mur blanc , en ombres portées .
Seules les tentures de l’alcove et leurs motifs de bambous verts donnent la réplique au jardinet
et sous le gardénia en fleur
Une autre journée commence .
3 Comments:
Romantique insomnie....
comme toujours si poétique.
ah! souvenirs, souvenirs!!!
martine a
la marina est magnifique et sert de promenade aux touristes comme aux locaux : vous ne la reconnaitreriez pas
annie
Hou la la !
si la mère abdel me lisait !!!
"reconnaître" verbe du 3 ème groupe ,il me semble :
au conditionnel ça s'écrit : reconnaitriez , d'où la phrase :
"vous ne la reconnaitriez pas "
annie
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