"...pastel sur une feuille de dessin géante..."

que dire de plus beau que ce qu'écrit Laurence Benaïm à propos de la collection de Christian Lacroix , ce billet poétique mêlant les teintes d'aquarelle aux noms si précieux des tissus :
...." cette aisance qui donne aux mannequins de Christian Lacroix, lorsqu’elles passent, le sentiment qu’elles esquissent un pastel sur une feuille de dessin géante…Entre les bleus de Dufy et de Marquet, les roses ouatés de Watteau, les couleurs donnent l’impression d’être en partie immergées dans l’eau des rêves, entre la nuit et le jour, la fraîcheur d’un herbier séchant sur un manteau d’organza, l’éclat matinal d’un satin pamplemousse, le tourbillon bleu d’un jupon encre, comme un pavillon sous le vent. « Floridées de bord de mer, courmarines, flotteurs rayés, jardinages, luminaires, poudres, monochromes et mélangés ont l’air d’être ordonnés comme autant de point de repères, comme autant de bouquets pliés » annonçait le carton d’invitation.. Au Centre Pompidou, ces bouquets se déploient en trente neuf passages éclos chacun d’une vision intérieure, que les ateliers interprètent, sans rien casser, sans rien raidir, de ruchés en bouillonnés, avec juste l’amour qui se donne, s’efface derrière la technique, rien que pour le faire apparaître, à la manière de ce tulle ennuageant la silhouette, cette ceinture de plumes pour étreindre une taille, ce flot de gaze vieil or revoilant un long fourreau sculpté de satin blanc. Mousseline « buvard » ombrée de « magenta, pois de senteur en soie, tout frémit, tout s’offre en parfum mêlé d’essences rares et familières, le souvenir des premières giboulées, et des roses de jardin fraîchement coupées, couleurs d’odeurs après la pluie... gouttes de lumière vaporisées sur tout ce que le monde, qui s’enfuit déjà, enracine ou pas au fond de son cœur.."
Depuis lundi , ont commencé les défilés : du rêve , du rêve ....
Dois-je l'avouer , je n'ai pas aimé la collection Galliano pour DIOR , et pourtant son inventivité , son géni m'a toujours séduite , mais là , non ; hier ,par contre , le défilé de Lacroix fut pour moi un chef d'oeuvre !
...." cette aisance qui donne aux mannequins de Christian Lacroix, lorsqu’elles passent, le sentiment qu’elles esquissent un pastel sur une feuille de dessin géante…Entre les bleus de Dufy et de Marquet, les roses ouatés de Watteau, les couleurs donnent l’impression d’être en partie immergées dans l’eau des rêves, entre la nuit et le jour, la fraîcheur d’un herbier séchant sur un manteau d’organza, l’éclat matinal d’un satin pamplemousse, le tourbillon bleu d’un jupon encre, comme un pavillon sous le vent. « Floridées de bord de mer, courmarines, flotteurs rayés, jardinages, luminaires, poudres, monochromes et mélangés ont l’air d’être ordonnés comme autant de point de repères, comme autant de bouquets pliés » annonçait le carton d’invitation.. Au Centre Pompidou, ces bouquets se déploient en trente neuf passages éclos chacun d’une vision intérieure, que les ateliers interprètent, sans rien casser, sans rien raidir, de ruchés en bouillonnés, avec juste l’amour qui se donne, s’efface derrière la technique, rien que pour le faire apparaître, à la manière de ce tulle ennuageant la silhouette, cette ceinture de plumes pour étreindre une taille, ce flot de gaze vieil or revoilant un long fourreau sculpté de satin blanc. Mousseline « buvard » ombrée de « magenta, pois de senteur en soie, tout frémit, tout s’offre en parfum mêlé d’essences rares et familières, le souvenir des premières giboulées, et des roses de jardin fraîchement coupées, couleurs d’odeurs après la pluie... gouttes de lumière vaporisées sur tout ce que le monde, qui s’enfuit déjà, enracine ou pas au fond de son cœur.."
Depuis lundi , ont commencé les défilés : du rêve , du rêve ....
Dois-je l'avouer , je n'ai pas aimé la collection Galliano pour DIOR , et pourtant son inventivité , son géni m'a toujours séduite , mais là , non ; hier ,par contre , le défilé de Lacroix fut pour moi un chef d'oeuvre !
Chef d'oeuvre aussi , le défilé de Giorgio Armani Privé !
3 Comments:
comment ce billet n'aurait-il pu te toucher, tu l'aurais écrit toi-même que ça n'aurait surpris personne..... en effet, ces descriptions te ressemblent.
a très vite. martine a
Martine est de retour !
tous ces termes ont bercé mon enfance , ayant une mère aficionada de haute couture ; j'en ai hérités très trop et combien d'amies ai-je sauvées du zéro en couture en leur confectionnant tout bonnement leurs travaux d'aiguilles , elles qui ne savaient que se piquer le bout du doigt , comme la Belle au bois dormant . (entre parenthèse , je ne choisissais que des amies qui étaient des princesses! ) Et je me souviens encore que la pire des choses que pouvait reprocher notre mère était :"tu ne sais rien faire de tes dix doigts !" sentence qui , je crois , ne m'a pas été souvent adressée !
tes doigts "à toi" sont d'or. pour le plaisir de nos yeux. martine a
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