12 janvier 2010

Les soldes...


Que Paris est triste dans cette grisaille d’après neige !

on s’était habitué au blanc immaculé qui recouvrait la ville

et qui prenait le relai des décorations de noël

nous laissant rêver encore un peu comme dans un conte

et puis les soldes

les laissés pour compte de la mode

un peu déprimant

on aurait envie de partir

de se dépayser

d’aller connaître d’autres cieux


et , d'après les exclamations de ma boulangère , il semblerait que seul le "Rouge d'amour " qui ornait mes lèvres , assorti à mon cache-nez et à mon bonnet de laine , donnait de la couleur aux rues du quartier ...



6 Comments:

Anonymous martine a a dit...

voir d'autres cieux!!!illuminer sa vie,
ndispensable à qui le peut, dans la lourdeur ambiante...

13/1/10 09:20  
Blogger Annie Ranguin a dit...

oui , Martine , tu souffres aussi de ce qui s'est passé à Haïti ! tu es personnellement frappée .
mon "Ayiti chérie " encore touchée par les foudres divines !
quand finira-t-elle d'expier sa rébellion , son désir de liberté trop tôt réclamé ...

13/1/10 11:28  
Anonymous martine a a dit...

l'espérance d'une résurection, d'un avenir plus serein,
de soutiens efficaces, d'aides désintéressées?
prise de conscience des dérives...
des erreurs...
mais à quel prix???

13/1/10 16:54  
Blogger Annie Ranguin a dit...

il faut lire le blog de Jean-Marcel Bouguereau sur le nouvels obs.com :"Après les dictatures et les massacres , le plus grand tremblement de terre : la malédiction séculaire d'Haïti.

Un énorme tremblement de terre de magnitude 7 a frappé mardi Haïti non loin de Port-au-Prince, sa capitale surpeuplée, provoquant une "catastrophe majeure" dans le pays le plus pauvre des Amériques...

La Première République noire créée dès 1804, par Toussaint Louverture qui se libéra de l'esclavage, dans la foulée des Lumières est nouvelle fois plongée dans des ténèbres, comme si une malédiction l'avait frappée. D'autres diront la détresse d'une population plongée dans le chaos depuis que la secousse la plus violente que la capitale, Port-aux-Prince, ait connu depuis au moins un siècle. Le chaos, les cris, l'errance de gens perdus au milieu des décombres, dans une ville plongée dans le noir et où, à part les riches maisons qui dominent la ville, tout a été frappé : pas seulement les bidonvilles, construits à la va-vite, ignorant évidemment toute norme antisismique, qui grimpent sur les collines dominant la mer, dont il ne reste plus rien, mais aussi tout le centre-ville où habitent les classes moyennes, puisque le Palais présidentiel et l'immeuble de l'ONU se sont effondrés sur eux-mêmes.

Port aux Princes ressemble au radeau de la méduse, comme une métaphore de mort vers laquelle ne cesse de dériver Haïti

Port aux Prince ressemble au radeau de la méduse, comme une métaphore de mort vers laquelle ne cesse de dériver Haïti. Cette malédiction est ancienne. Chaque génération l'a connue. Elle trouve ses racines, dès la guerre civile de 1800, dans l''antagonisme entre la majorité noire et la minorité mulâtre, une lutte d'influence qui ne va plus cesser jusqu' à nos jours entre les deux. Les mulâtres descendent des anciens affranchis. Établis dans les villes, ils possèdent ce qui reste de richesses sur l'île et se flattent de parler français. Les Noirs descendent des anciens esclaves. Alors que la Révolution haïtienne était une préfiguration du mouvement de décolonisation du siècle suivant, une affirmation du tiers-mondisme avant la lettre, l'émancipation de la majorité noire a connu, avec Duvalier et Aristide, la même involution.

Des Duvalier à Aristide, la révolution de la négritude mange ses enfants

Ce sont les intellectuels progressistes noirs, apôtres de la négritude, qui ont porté Duvalier au pouvoir jusqu'à ce que les « tontons macoutes » les poussent à l'exil. Comme le dit l'écrivain et journaliste Lyonel Trouillot, « on demeure sur des schémas presque coloniaux, prédateurs. Il y a des gens ici pour qui ce pays n'est pas un pays, c'est un commerce ». Un processus similaire s'est mis en place après vingt ans de dictature féroce des Duvalier père et fils avec son principal opposant le prêtre Aristide, qui était un défenseur de la théologie de la libération avant de devenir lui aussi un despote, avec des meurtres politiques de plus en plus nombreux et des variantes des tontons macoutes, recrutés dans le lumpenprolétariat des bidonvilles de la Cité Soleil pendant les partisans d'Aristide s'enrichissent par le trafic de drogue d'un pays de plus en plus pauvre.

Des catastrophes humaines aux catastrophes naturelles

Lorsque que les drames ne venaient pas des hommes, ils venaient de la nature, avec une déforestation accélérée, qui rend le pays vulnérable aux catastrophes naturelles. A l'automne 2008, le pays avait été dévasté par une série de cyclones. L'une des principales villes du pays, Les Gonaïves, au nord de Port-au-Prince, avait été engloutie dans la boue et plus de 1.300 personnes avaient trouvé la mort. Mais comme le dit l'écrivaine haïtienne Yanick Lahens : « C'est une chaîne infinie, même les pauvres ont leurs pauvres. Derrière une misère, se cache toujours une misère plus profonde. » Une chaine qui malheureusement n'est pas près d'être rompue d'Haïti.

14/1/10 02:59  
Blogger Annie Ranguin a dit...

et cette phrase de Yves Harté dans "Sud-Ouest"
"il faut se souvenir des mots prophétiques de Dany La ferrière. Et écouter la plainte d'un peuple qu'un destin s'acharne à frapper."

14/1/10 03:35  
Anonymous martine a a dit...

Tout est dit!!!!

14/1/10 14:44  

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