une petite histoire dans la Grande...
hier dimanche,se trouvaient à ma table des amis de Basse-Terre .
Katy étant hongroise,je lui ai parlé du 50ème anniversaire de l'insurrection du peuple hongrois pour la libéralisation du régime:avait-elle un souvenir particuliers,
"J'étais dans ma chambre et je m'exerçais au violon,quand mon père est entré,m'a demandé de poser l'instrument et de descendre dans la rue car,m'a -t-il dit,c'était la Révolution...
Je me suis donc retrouvée dans la foule,j'avais 12 ans ..
On m'a dit de rentrer chez moi car j'étais trop jeune et il pouvait y avoir des tirs dans la rue.
Je suis donc rentrée !
Quelques jours plus tard,alors que je dormais d'un profond sommeil,j'ai entendu un bruit que je n'oublierai JAMAIS:le bruit des chars sur le pont...(je n'ai pas compris le nom car elle l'a désigné avec son accent hongrois ).Je n'avais jamais entendu ce bruit,mais j'ai su tout de suite que c'était les chars.
Mon grand frère, alors agé de 18 ans,fréquentait une jeune juive qui n'allait pas tarder à fuir avec sa famille.
Au moment du départ,elle a voulu revoir mon frère;je l'ai suivi à son dernier rendez-vous ,je l'ai vu donner un baiser furtif sur la joue de son amoureuse...
Longtemps,il m'a reproché de l'avoir suivi et donc de lui avoir volé un moment d'intimité..."
Elle m'a parlé de la haine des Hongrois à ce moment-là vis -à-vis de la France qui n'avait pas bougé.
Elle m'a parlé du communisme qui, en ce temps-là , faisait déjà de la discrimination positive à l'égard du peuple tzigane.Depuis lors,biensur,on connait leur réussite dans la musique;de toute façon ils n'avaient pas besoin d'etre poussés,ils étaient déjà les meilleurs,mais il avaient surtout besoin d'etre encadrés.J'ai appris aussi , qu'en cuisine,ils étaient très forts et qu'en Hongrie,il y a beaucoup de Chefs tziganes.
Puis ,le communisme a doucement réhabilité leur anciens gouvernants et c'est ainsi que son père,diplomate ,après avoir connu les geoles staliniennes (pour un soi-disant espionnage auprès du Vatican!!!) a eu le droit de retravailler.
A 18 ans,Katy a donc pu avoir un passeport et ,étant la fille chérie de son père,a pu partir en France(il lui a dit ,en partant, avec amour:"nous ne t'en voudrons pas si tu ne reviens pas !" ) dans le cadre d'un jumelage entre musiciens:elle faisait alors des études musicales.
Et puis,Katy a fait sciences po ;et puis a enseigné et puis se consacre à présent à la culture d'orchidées!
Je trouve très intéressant de connaitre des histoires vécues donc vues sous un autre angle que celui qu'on nous apprend en classe...
J'ai , bien sur , demandé à Katy si je pouvais relater ses confidences et elle m'a répondu oui .
Personnellement ,j'avais 8 ans quand les chars russes sont rentrés à Budapest et j'entends encore mes parents en parler;pour une fillette,je sentais qu'il se passait quelque chose de grave.
On se souvient clairement de certains détails de l'histoire;2 exemples m'ont encore frappée:les rappatriés d'Algérie et la mort de Kennedy...
C'était la conversation d'un dimanche sous les tropiques autour d'un délicieux colombo...
Je voulais aussi dire combien j'avais apprécié l'exposition de Brigitte Ballandreau à St François:un travail artisanal très fort;c'est la 1ère fois que je vois un travail aussi recherché.:bravo !
Katy étant hongroise,je lui ai parlé du 50ème anniversaire de l'insurrection du peuple hongrois pour la libéralisation du régime:avait-elle un souvenir particuliers,
"J'étais dans ma chambre et je m'exerçais au violon,quand mon père est entré,m'a demandé de poser l'instrument et de descendre dans la rue car,m'a -t-il dit,c'était la Révolution...
Je me suis donc retrouvée dans la foule,j'avais 12 ans ..
On m'a dit de rentrer chez moi car j'étais trop jeune et il pouvait y avoir des tirs dans la rue.
Je suis donc rentrée !
Quelques jours plus tard,alors que je dormais d'un profond sommeil,j'ai entendu un bruit que je n'oublierai JAMAIS:le bruit des chars sur le pont...(je n'ai pas compris le nom car elle l'a désigné avec son accent hongrois ).Je n'avais jamais entendu ce bruit,mais j'ai su tout de suite que c'était les chars.
Mon grand frère, alors agé de 18 ans,fréquentait une jeune juive qui n'allait pas tarder à fuir avec sa famille.
Au moment du départ,elle a voulu revoir mon frère;je l'ai suivi à son dernier rendez-vous ,je l'ai vu donner un baiser furtif sur la joue de son amoureuse...
Longtemps,il m'a reproché de l'avoir suivi et donc de lui avoir volé un moment d'intimité..."
Elle m'a parlé de la haine des Hongrois à ce moment-là vis -à-vis de la France qui n'avait pas bougé.
Elle m'a parlé du communisme qui, en ce temps-là , faisait déjà de la discrimination positive à l'égard du peuple tzigane.Depuis lors,biensur,on connait leur réussite dans la musique;de toute façon ils n'avaient pas besoin d'etre poussés,ils étaient déjà les meilleurs,mais il avaient surtout besoin d'etre encadrés.J'ai appris aussi , qu'en cuisine,ils étaient très forts et qu'en Hongrie,il y a beaucoup de Chefs tziganes.
Puis ,le communisme a doucement réhabilité leur anciens gouvernants et c'est ainsi que son père,diplomate ,après avoir connu les geoles staliniennes (pour un soi-disant espionnage auprès du Vatican!!!) a eu le droit de retravailler.
A 18 ans,Katy a donc pu avoir un passeport et ,étant la fille chérie de son père,a pu partir en France(il lui a dit ,en partant, avec amour:"nous ne t'en voudrons pas si tu ne reviens pas !" ) dans le cadre d'un jumelage entre musiciens:elle faisait alors des études musicales.
Et puis,Katy a fait sciences po ;et puis a enseigné et puis se consacre à présent à la culture d'orchidées!
Je trouve très intéressant de connaitre des histoires vécues donc vues sous un autre angle que celui qu'on nous apprend en classe...
J'ai , bien sur , demandé à Katy si je pouvais relater ses confidences et elle m'a répondu oui .
Personnellement ,j'avais 8 ans quand les chars russes sont rentrés à Budapest et j'entends encore mes parents en parler;pour une fillette,je sentais qu'il se passait quelque chose de grave.
On se souvient clairement de certains détails de l'histoire;2 exemples m'ont encore frappée:les rappatriés d'Algérie et la mort de Kennedy...
C'était la conversation d'un dimanche sous les tropiques autour d'un délicieux colombo...
Je voulais aussi dire combien j'avais apprécié l'exposition de Brigitte Ballandreau à St François:un travail artisanal très fort;c'est la 1ère fois que je vois un travail aussi recherché.:bravo !
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