17 juillet 2009

Interlude

Encore quelques moments de bonheur entre les babillages et les fleurs d’un jardin en fleur

Et puis le petit train corail des rails dans la campagne des rails dans la banlieue Savigny –sur- Orge Athis-Mons mon Dieu mon Dieu temps gris rails noirs murs tatoués paysages verdâtres Choisy –le –Roy usines désaffectées cheminées immensément longues Vitry-sur-Seine wagons rouillés Ivry –sur-Seine ( j’avais griffonné Seigne !!!)
Bibliothèque François Mitterrand , enfin chez nous Paris

Le bac est loin déjà on se débarrasse des bouquins on fait la queue chez Gibert Jeune fini de plancher sur Platon les planches à présent c’est Paris-Plage qu’on installe sur les quais

Et puis la recherche de ce rouge dont tout le monde parle , ni vermillon , ni baiser , ni géranium , ni carmin ,non non le rouge d’Amour ; ce rouge à lèvres créé par Chantal Thomas pour Nivéa celui qui me manque celui que j’amènerais avec moi sur une île déserte Monoprix Saint Germain il y est le dernier je le prends mais j’en veux un autre ( série limitée of course ! ) BHV je ne le vois pas je cherche une vendeuse ah ! un groupe de trois qui parle de RTT et de pause- café comme d’habitude "bonjour avez-vous le rouge à lèvres Nivéa par Chantal Thomas ? "

" Pardon " ….
"Ah ! non nous ne sommes pas au courant "
ça m’aurait étonnée elles ne sont jamais au courant de ce qui se passe celles-là!
" Ah ! nous ne sommes pas du rayon ! "
et bla bla bla et bla bla bla
Je me souviens d’avoir un jour joué un tour à une qui n’était pas du rayon je cherchais un tissu d’ameublement très beau tissu je me rends sur le stand j’attends j’aperçois une vendeuse

" Ah ! non , je ne suis pas du rayon "
" Ah bon !"

ce que j’ai fait alors est presque inavouable mais tant pis je l’avoue calmement j’ai attrapé un album de coupons je l’ai étalé sur la table en éventail
" et puis non ! ça ne me convient pas "
j’ai continué à attraper les lourds albums je les ai tous étalés sur la table il y en avait peut-être une trentaine ce dont je me souviens c’est que ça formait une montagne de coupons sur la table tous étalés en éventail !Bref , j'avais mis à sac le stand !
c’est alors que la vendeuse est arrivé en disant

" mais elle est folle , mais elle est folle ! "
et moi tirant bien sur mon dos et sur mon cou droite comme un I lui répliquant
" finalement aucun ne me plait "
et je suis partie droite comme un I fière de ma petite revanche je crois que je leur referai le coup un jour car elles sont insupportables

Et ce matin huit heures grand bon-heure je marche sur le trottoir jonché de feuillage dans les bourrasques d’un vent d’ouest vers l’ouest par la Porte Océane

Jusqu’à la mer bleu indigo frisée de blanc déchaînée sous le soleil

2 Comments:

Anonymous martine a a dit...

coquine Annie!!!!
quel bon tour tu as joué ce jour là....quel humour...

22/7/09 03:53  
Blogger Annie Ranguin a dit...

elles l'avaient bien cherché ! elles ne savent jamais rendre service en faisant correctement leur travail !
je m'étais bien amusée ce jour-là

24/7/09 15:29  

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